Lépiderme formant la bulle de la phlyctène reste en place le temps qu'un nouvel épiderme se reconstitue en dessous. Phlyctène éclatée . Évolution L'épiderme au-dessus de la phlyctène étant brûlé, il y a souvent risque d'éclatement de la phlyctène : les liquides sont évacués, les restes de peau sèchent et une croûte se forme sur la plaie. Progressivement un nouvel épiderme
ADM1 AM2 La très grande différence entre ces deux modèles soulève la question de la légitimité et de l’utilité d’un modèle simple face à des modèles plus complets. Notre objectif étant de modéliser la production de biogaz, et plus particulièrement la production de méthane, les étapes intermédiaires revêtent une im-portance moindre que l’étape finale de méthanogénèse, et l’utilisation d’un modèle simple comme AM2 peut se justifier. Par ailleurs Bernard et al. 2006a ont montré que dans de nombreux cas, des modèles aussi simples que le modèle de Andrews 1968 étaient suffisants pour prédire correctement un certain nombre de variables. Enfin si les équations des modèles présentées permettent de calculer la teneur en CO2 comme une fonction complexe des variables du système voir équation la complexité de l’expression obte-nue rend son analyse délicate et il est difficile d’identifier le lien entre cette sortie des modèles et les conditions opérationnelles. Limites des modèles la modélisation des transferts gazeux D’une manière générale, les fermenteurs sont des procédés complexes qui peuvent impliquer trois phases – liquide composés dissous, – solide biomasse, agrégats, supports de croissance,..., – et gazeuse. Les différents gaz étant produits et consommés par divers microorganismes, les transferts gazeux jouent un rôle important dans la croissance bactérienne. Par exemple, le transfert inter-espèces du dihydrogène est essentiel, compte tenu de la faible pression partielle en H2 qui doit être maintenue pour permettre le bon déroulement du procédé. Robinson et Tiedje 1982 ont montré que le transfert d’H2 constituait l’étape limitante dans la croissance des bactéries méthanogènes hydrogénotrophes. Buffière et al. 1998 ont prouvé que les transferts de masse influençait la répartition des microorganismes dans un biofilm, et pouvaient conduire à une stratification de celui-ci. Par ailleurs les transfert gazeux ont une incidence sur le procédé Pauss et al., 1990 puisque – le pH est influencé par la concentration en CO2dissous qui participe au pouvoir tampon, – le débit de gaz contribue au mélange et donc à l’homogénéité du milieu. Différents auteurs dont Bailley et Ollis 1986 ont représenté de façon théorique les transferts entre les phases liquide et gazeuse dans les bioprocédés. Dans le domaine du traitement de l’eau, ces différents tra-vaux ont été essentiellement appliqués aux procédés à boues activées où le transfert de l’oxygène d’une phase à une autre est un paramètre crucial Spanjers et al., 2002. L’hypothèse généralement admise en digestion anaérobie est que le dihydrogène et le méthane sont très peu solubles, et qu’ils se retrouvent instantanément dans la phase gazeuse Merkel et Krauth, 1999 et seule la dynamique de transfert du CO2est étudiée. Le phénomènes physiques à l’origine de la formation des bulles de gaz ne sont généralement pas considérés, et les échanges gazeux sont donc représentés de manières simples dans les modèles comme ADM1 et AM2 ; le coefficient de transfertkLa, de même que les débits molaires de gaz sont des valeurs moyennées sur l’ensemble de la colonne d’eau. Le coefficient kLa est un paramètre fixé, bien qu’il dépende dans la réalité des paramètres opératoires comme les débits de recirculation ou de gaz Kouakou et al., 2005. Frigon et Guiot 1995 ont ainsi montré que l’augmentation du débit de gaz améliorait le transfert du dihydrogène dans un fermenteur. Mieux modéliser ce paramètre constitue un enjeu de taille en vue d’améliorer la production de bio-gaz, mais surtout pour prédire plus précisément les proportions de chacun des gaz. Comme nous l’avons vu dans l’introduction, une meilleure prédiction de la qualité du biogaz produit par un méthaniseur est une étape essentielle pour une valorisation efficace du biométhane. Dans le chapitre suivant nous cherchons à développer un modèle général de digestion anaérobie avec des caractéristiques similaires à celles du modèle AM2, mais où le calcul de la qualité du biogaz serait plus simple. Pour cela nous proposons un modèle mécaniste pour calculer le coefficient kLa et ainsi mieux représenter les échanges gazeux dans le digesteur. Chapitre 4 Construction d’un modèle d’échange gazeux dans un digesteur Contenu du chapitre Introduction . . . . 81 Modèle de création et d’évolution des bulles dans un méthaniseur . . . . 81 Equations d’évolution de la taille des bulles . . . . 81 Equations de nucléation et détachement des bulles . . . . 83 Débit molaire de CO2et coefficientkLamoyen . . . . 84 Résultats et discussion . . . . 85 Modèle réduit d’échanges gazeux . . . . 87 Résultats . . . . 88 Modification de l’équation de transfert liquide/gaz du modèle AM2 le modèle AM2G . . . . 88 Application aux données . . . . 89 Discussion & Conclusion . . . . 89 Introduction Le coefficient volumique de transfert liquide/gazkLase définit comme le produit d’une vitesse de transfertkLet d’une surface d’échangea. Dans le cas d’un digesteur anaérobie, cette surface d’échange entre les phases liquide et gazeuse correspond à la surface totale des bulles formées au sein du réacteur à laquelle s’ajoute la surface libre de la colonne d’eau. La vitessekLdépend principalement du gaz, tandis que la surfaceavarie avec la nature de la phase liquide et avec le débit de biogaz Pauss et al., 1990 ; Merkel et Krauth, 1999. En vue d’estimer la surfaceaet ainsi calculer le coefficientkLa, nous mettons en place un modèle de création de bulles et d’évolution de leur taille au sein de la colonne d’eau. A partir de la concentration des gaz dans la bulle et en prenant en compte la vitesse ascensionnelle de la bulle, les flux totaux en surface de méthane et de dioxyde de carbone pourront être calculés. Modèle de création et d’évolution des bulles dans un méthaniseur Une version préliminaire de ce travail a fait l’objet d’un article Hess et Bernard, 2006 et d’une présentation orale lors de la conférence Mathmod 2006. Dans un soucis de synthèse nous présentons ici les principales hypothèses et les étapes essentielles du modèle. Pour davantage de détails nous renvoyons le lecteur à l’article présenté à la conférence Mathmod2006 qui est joint en annexe. Equations d’évolution de la taille des bulles Nous considérons une colonne circulaire de hauteurH, ayant un volume effectifVR. Nous étudions l’évolution de bulles de gaz isolées dans un flux laminaire isotherme, c’est à dire que l’on considère qu’une éventuelle recirculation de la phase liquide ne crée par de turbulence au sein de la colonne d’eau. Une bulle créée à l’altitudez0 est décrite à l’altitudezpar son rayonrBz, z0le volume est notéVB, sa concentration molaire en chacun des gaz NCH4z, z0etNCO2z, z0, ainsi que sa pression interne PBz, z0. Nous étudions la dynamique des bulles en considérant les hypothèses suivantes Cadre d’étude 1 Dynamique d’évolution des bulles 1. Les bulles sont créées à partir du dioxyde de carbone dissous et le méthane est immédiatement incorporé dans celles-ci. 2. Après leur nucléation, les bulles n’échangent plus de méthane avec le milieu. 3. Le taux de production de méthane et la concentration en CO2CO2,d sont homogènes dans l’en-semble du digesteur. 4. Les processus physiques sont beaucoup plus rapides que les processus biologiques qui sont consi-dérés être à l’équilibre ; les bulles atteignent donc instantanément leur vitesse ascensionnelle fi-nale. 5. Les bulles sont idéalement sphériques. 6. Les gaz obéissent à la loi des gaz parfaits. Remarques Nous considérons ici les hypothèses usuelles de la littérature sur les modèles de bulles. Les hypothèses 1 et 2 expriment l’idée que la pression de vapeur saturante du méthane est en générale trop faible pour permettre la formation des bulles, et la nucléation est alors due au CO2 qui est cent fois plus soluble. Compte tenu de la faible solubilité du méthane, ce dernier est immédiatement incorporé dans les noyaux nouvellement formés, et par la suite les bulles n’incorporent que du CO2 au cours de leur ascension. L’hypothèse 3 signifie que le mélange du milieu en assure l’homogénéité. Elle reste valable si le gradient de biomasse attachée n’est pas trop important selon la hauteur du réacteur, c’est à dire si la biomasse est uniformément répartie selon la hauteur. La pression interne d’une bullePBs’exprime à partir de l’équation de Young-Laplace PB =PL + 2 rB , où représente la tension de surface etPLla pression de la phase liquide à une altitudez équation Sous l’effet des transferts liquide/gaz, le contenuNBdes bulles va évoluer. Selon l’hypothèse 3, seuls les échanges de CO2sont à prendre en compte, et le flux molaire est lié au gradient entre la concentration du dioxyde de carbone dans la phase liquideCO2,det la concentrationKHCO2PCO2 qui serait obtenue à l’équilibre selon la loi de Henry. Les équations de base pour décrire l’évolution des bulles s’écrivent comme suit N˙B = ˙NCO2 = 4π r2BkL0CO2,d−KHCO2PCO2 νbrB = 2 9gr2B µLρL PBVB =NBRT PB = PT +ρLgH−z {z } PL +2 rB La vitesse ascensionnelle finale des bullesνBrB, résulte de l’équilibre entre la poussée d’Archi-mède et les forces de frottements Di Marco et al., 2003. On considère la loi de Stokes équation pour représenter cette vitesse1. Cette relation correspond à l’application de la formule généralisée de 1Notons qu’en toute rigueur la formule de Stokes fait apparaître la différence de masse volumiqueρρl−ρg; compte tenu des écarts importants d’ordre de grandeur entre les masses volumiques du gaz et celle de la phase liquide, la masse volumique du gaz peut être négligée. Hadamard-Rybczynski pour des bulles "sales", c’est à dire se comportant au cours de leur ascension comme une sphère rigide. Liger-Belair, 2002 estime que dans des milieux "naturels", les bulles sont rapidement contaminées par les molécules tensio-actives, et leur comportement s’apparente à celui d’une sphère rigide. De plus Leifer et Patro 2002 expliquent que le modèle des bulles "propres", où l’interface liquide/gaz est mobile, correspond à un environnement exempt de toute contamination. Ces conditions sont très rarement réunies pour les expériences en laboratoire, et de ce fait cette modélisation est peu adaptée aux effluents réels n’ayant subit aucun traitement. Notons que ce choix ne modifie en rien le comportement global du modèle, et que seul le rapport ’29’ serait multiplié par trois2. Du fait des flux de CO2 et de l’évolution de la pression hydrostatique PL, le rayon d’une bulle évoluera au cours de son ascension. On dérive des équations le système qui décrit l’évolution d’une bulle isolée avec l’altitudez. Equations de nucléation et détachement des bulles Pour intégrer le système il est nécessaire de connaître l’état initial d’une bulle, c’est-à-dire les caractéristiques du noyau au moment de sa création. La nucléation est un sujet complexe Shah et al., 1998 ; Delale et al., 2003 et la formation d’une bulle dépend de nombreux facteurs dont les impuretés dans le milieu qui sont difficilement modélisables. En première approximation nous considérons une hypothèse de nucléation homogène, c’est à dire que les bulles se forment dans le coeur de phase du liquide Liger-Belair, 2002. Cadre d’étude 2 Rayon critique de nucléation Seules les bulles ayant un rayon initial supérieur au rayon critique de formation du noyau, donné par la relation de Young-Laplace, pourront croître, les autres s’effondreront. Sous cette hypothèse, les conditions initiales sont données par les équations suivantes. r∗Bz0 = 2 PCH∗ 4−PLz0, etNCH∗ 4z0 = PCH∗ 4VB∗z0 RT oùPCH∗ 4 est la pression de vapeur saturante pour le méthane. Les hypothèses du Cadre d’étude 2 peuvent cependant sembler abusives en deux points 1. En pratique les bulles se forment sur la paroi du réacteur mais peuvent ne pas se détacher immé-diatement Liger-Belair, 2002. 2. Les bulles peuvent ne pas atteindre instantanément leur vitesse terminale d’ascension Di Marco et al., 2003. 2dans l’article Hess et Bernard, 2006, les calculs ont été réalisés en considérant la formule pour les bulles propres. Les formules diffèrent donc légèrement sans que cela change les résultats. Nous complétons alors ces hypothèses, en supposant que la bulle se forme en contact avec la paroi du digesteur et reste attachée jusqu’à ce que son rayon et donc sa flottabilité soit suffisant pour équilibrer les autres forces, et lui permettre ainsi de "décoller". Au cours de cette phase de croissance, les bulles incorporent également du CO2dissous figure Les conditions initiales sont dans ce cas données par le système FIG. – Evolution du noyau d’une bulle jusqu’à son détachement. En intégrant le système avec les conditions initiales définies par nous pouvons calculer à l’altitudezla compositionNBz, z0ainsi que le rayonrBz, z0d’une bulle formée à l’altitudez0. Remarque Si l’on considère que la force d’attachement−→ FBest homogène sur la hauteur du digesteur, alors le rayon initial minimal est identique quelle que soit l’altitude à laquelle a lieu la nucléation, mais le contenu initial des bulles dépendra de l’altitude z0. Seules les bulles créées avec un rayon inférieur au rayon minimal resteront attachées et grossiront ; Certaines bulles seront donc libérées sans avoir incorporé de CO2. Débit molaire de CO2et coefficient kLa moyen D’après les hypothèses formulées précédemment le taux de nucléation est lié au taux de production de méthane par unité de hauteur, q T CH4 H , oùqCHT 4 est le débit molaire total de méthane. Le contenu d’une bulle créée à l’altitudez0valantNCH∗ 4z0, nous exprimons le taux de production de bulles à l’altitude z0par bz0 = qTCH4 NCH∗ 4z0H A la hauteurz, le débit molaire de CO2 du aux bulles créées à l’altitude z0, est donné par la relation suivante qCO2z, z0 =NCz, z0bz0 Le débit molaire de CO2au sommet de la colonne s’obtient en intégrant l’équation selon la hauteur du réacteur L’équation permet également de calculer la pression partiellePCO2au sommet du digesteur, à partir des débits de gazqCOT 2 etqTCH4 et de la pression dans le dôme du réacteur. Nous estimons alors une valeur moyenne pour le coefficient de transfert volumiquekLa kLa= qCOT 2 VRCO2,d−KHCO2PCO2 Résultats et discussion De nombreux auteurs ont montré un lien entre la vitesse du gaz en surface et le coefficient de transfert kLaFrigon et Guiot, 1995 ; Merkel et Krauth, 1999 ; Kouakou et al., 2005. Afin de vérifier cette relation nous avons estimé un coefficient de transfert volumiquekLapour des données acquises sur le lit pilote du LBE. A partir des mesures du débit molaire de CO2qCO2 et de la pression partiellePC, nous estimons le coefficient de transfert macroscopique comme suit kLa= qCO2 VRCO2−KHPC Une régression linéaire permet de comparer lekLaau débit total de gazqCO2+qCH4. Remarque Ici on considère que les changements du débit de CO2qCO2 dans le digesteur se répercutent instantané-ment dans toute la phase gazeuse, et la mesure estimée à l’aide du débitmètre correspond bien à ce qui est produit dans le digesteur. En toute rigueur il faudrait prendre une compte le ciel gazeux du digesteur qui constitue un réservoir supplémentaire, ce qui implique un retard entre les changements dans le digesteur et ce qui est mesuré en phase gazeuse. Les points de la figure ont été obtenus en calculant le coefficient kLa à l’aide des équations et pour différents couplesCO2,d, qCHT 4. La comparaison des figures et révèle des similitudes qualitatives entre le coefficient de transfert calculé par le modèle et celui estimé à partir de données obtenues sur le digesteur pilote tous deux montrent une relation positive à tendance linéaire avec le débit de biogaz. La gamme de valeurs balayées par le modèle kLa [3,35-11,13] jours−1 est 50 100 150 volumique et le débit total de gaz, simulée pour plusieurs concentrations en CO2 dissous CO2,d et plusieurs taux de production de bulles. vo-lumique et le débit de gaz, calculée à partir de données obtenues sur le réacteur pilote. proche de celle estimée à partir des données [1,26-18,5] jours−1. Les pentes des régressions linéaires sont sensiblement les mêmes dans les deux cas 0,074 pour le modèle et 0,079 pour les données. Une étude de sensibilité montre que les paramètres influençant le plus la valeur dukLasont la visco-sité dynamiqueµLet la tension de surface; le coefficientkLaest croissant avecµLet décroissant avec . En effet si la viscosité µL augmente, la vitesse d’ascension des bulles diminuera équation et schématiquement, les bulles disposeront de plus de temps pour incorporer le CO2 dissous, ce qui expli-querait un coefficientkLaplus élevé. La tension de surface influence quant à elle le rayon des bulles ; le système montre que le rayon critique de nucléationrB∗z0est décroissant avec, et une tension de surface plus élevée implique donc des bulles plus petites ce qui se traduit par une surface d’échange moindre. Ces conclusions sont conformes avec celles de Merkel et Krauth 1999, qui indiquent que la surface d’échangeavarie avec la nature de la phase liquide, et plus particulièrement qu’elle augmente lorsque la tension de surface décroît. La relation que nous obtenons entre lekLaet le débit de biogazQGest confirmée par ce qui peut être observé en pratique figure et que d’autres auteurs ont exhibé avant nous Frigon et Guiot, 1995 ; Kalyuzhnyi et al., 2001b. Signalons la différence avec les modèles de la littérature qui considèrent le plus souvent une relation de la forme kLa=fQβG où le paramètre β vaut généralement entre 0,4 et 0,7. Dans notre cas la corrélation entre les valeurs calculées dukLaet le débit simulé de biogaz qCO2+qCH4 s’est révélée être meilleure pour un exposant égal à un, et nous avons opté pour ce modèle plus simple. Ce choix est par ailleurs renforcé par les travaux de Merkel et Krauth 1999 qui avaient également observé une faible sensibilité dukLaau paramètreβ, et en avaient conclu qu’une relation linéaire suffisait à représenter le lien entre le coefficient de transfert et le débit de gaz. Ces conclusions impliquent que le coefficientkLa ne devrait pas être considéré comme constant, mais proportionnel au débit de gaz. La non prise en Al’achat, assurez-vous que vous ne prenez pas de la soude caustique domestique qui n’a pas les mêmes propriétés que celle utilisée pour la fabrication du savon. Prenez une soude de qualité 100% pure ou une soude à au moins 98% de pureté. D’ailleurs, le fabricant devrait mentionner sur le produit le degré de pureté. Nous vous proposons de découvrir la section Maladies de la nutrition du chapitre 19 Manifestations cutanées des maladies internes de l’ouvrage Dermatologie et infections sexuellement transmissiblesMaladies de la nutritionLes carences alimentaires représentent l’un des principaux problèmes sanitaires à l’échelle mondiale, qu’elles concernent les macronutriments carence protéinoénergétique ou les micronutriments vitamines et éléments-traces minéraux. Ainsi, d’après l’OMS, elles seraient responsables de plus de 20 % de la mortalité des enfants avant l’âge de 5 ans. Ces carences s’observent essentiellement dans les pays pauvres, mais certaines dermatoses carentielles peuvent être décrites dans certaines circonstances, dans les pays riches. L’expression cutanée des carences nutritionnelles [1-5] est d’analyse difficile s’il existe de graves carences globales d’apport dans les pays du tiers-monde, il s’agit dans nos régions de carences sélectives. Celles-ci peuvent être liées à des déséquilibres alimentaires, à des affections digestives, à une hépatopathie alcoolique, beaucoup plus rarement à un trouble métabolique congénital ou héréditaire, voire à une anorexie mentale ou à un état boulimique avec vomissements étiologie varie selon l’âge. Elles peuvent révéler une maladie métabolique chez le sujet jeune nourrisson, enfant, alors que chez le sujet plus âgé, les étiologies seront dominées par les carences d’apport et les maladies digestives. Les manifestations cutanées sont au premier plan de plusieurs maladies carentielles. Certaines particularités sémiologiques doivent faire évoquer une origine carentielle, surtout lorsqu’elles s’associent à des troubles de la croissance globales et désordres alimentairesLe marasme, surtout chronique, lié à une dénutrition globale et profonde par sous-alimentation, entraîne une peau mince, pâle, sans élasticité, froide, parfois cyanotique, une hyperkératose folliculaire, un aspect d’ eczéma craquelé », une mélanose péribuccale et orbitaire, parfois du tronc et des bras, des cheveux fins, secs, cassants, grisonnants, à croissance très lente, comme celle des ongles. La perte de poids porte surtout sur le tissu adipeux; l’albuminémie et la cortisolémie sont augmentées alors que l’insulinémie est basse, contrairement aux autres types de kwashiorkor fig. électivement infantile, est l’apanage des pays en voie de développement et résulte d’une malnutrition protéique prédominante, avec des œdèmes en rapport avec l’hypoalbuminémie profonde. L’aspect œdémateux peut masquer la fonte du tissu graisseux visage lunaire. Les signes cutanés sont au premier plan et ont été reconnus comme nécessaires au diagnostic dès la description princeps du kwashiorkor au Ghana en 1935. Il s’agit d’une dermatose très particulière, érythémateuse, cyanique, vernissée, puis pigmentée, rapidement fissuraire, bulleuse, érosive, à contours très nets, qui se développe au périnée, aux plis et aux zones de pression. Les cheveux sont fins et clairsemés et leur tige est plus claire à sa base. L’alternance de zones claires et de zones plus sombres, consécutive à des périodes de dénutrition et d’alimentation normale, constitue le signe du drapeau ». La trichomégalie des cils est un signe carentiel non spécifique qui s’observe dans d’autres affections VIH, dermatomyosite, maladie de Still, etc.. Malgré l’amélioration de la prise en charge, en particulier des méthodes de réalimentation, la mortalité du Kwashiorkor demeure importante. Quelques cas liés à des régimes végétariens stricts ont été décrits aux États-Unis [6].Fig. Cliquez pour agrandir Kwashiorkor. a. Aspect d’eczéma craquelé et vernissé. b. Dépigmentation en bandes des cheveux, signe du noma Cancrum oris, ou gangrène infectieuse buccale, conséquence et aussi parfois cause de la dénutrition, entraîne des ulcérations, destructrices, buccofaciales. Une renutrition et une antibiothérapie à large spectre peuvent éviter une évolution délabrante et souvent dit tropical », notamment des membres inférieurs, est aussi de cause complexe – infectieuse surtout – et présente une évolution lente, phagédénique, cicatrisant difficilement, aboutissant parfois à la cancérisation ou à l’amputation. L’anorexie mentale [2, 7] et/ou la boulimie, parfois en alternance, sont des troubles compulsifs très fréquents de l’adolescente, associés à une dysmorphophobie, de pronostic souvent grave. L’incidence de l’anorexie est de 2 à 8 pour 100 000. Il existe une nette prédominance féminine 95 %. Son pronostic est grave, car si la guérison peut être obtenue dans 25 % des cas, un passage à la chronicité s’observe dans 75 % des cas. La mortalité se situe entre 1 et 2 % selon les études dénutrition extrême, troubles du rythme, suicide.Elle est caractérisée par la triade clinique anorexie – amaigrissement– aménorrhée ». Les signes cutanés sont la conséquence [3]De carences globales ou sélectives dans l’anorexie mentale voire dans la boulimieDe troubles hormonaux dysthyroïdie, insuffisance ovarienne, hypophysaireTout ceci entraîne une peau sèche, sans élasticité, fine, froide, une alopécie diffuse, souvent une hypertrichose corporelle, des plages d’eczéma craquelé sur les chevilles ou parfois une paradoxale séborrhée fluente. Une acrocyanose est fréquente. Volontiers associée à des engelures, elle peut dans ce contexte d’altération de l’état général orienter à tort vers l’hypothèse d’une connectivite, d’autant plus que l’anorexie mentale pourrait parfois être réactionnelle aux modifications corporelles induites par les stéroïdes chez les adolescentes lupiques. Les lésions muqueuses comportent des lésions aphtoïdes, une chéilite angulaire, parfois des caries devient un problème de santé publique considérable dans les pays où l’évolution socio-économique a incité certaines couches de la population à une consommation accrue de nourriture, combinée à une diminution de l’activité physique. Ce problème touche non seulement les adultes, mais aussi, de plus en plus, les enfants. Parmi ses conséquences, diverses facettes de la physiologie cutanée sont altérées. Les plus typiques sont les intertrigos par macération et les modifications de la couche cornée. Les signes les plus fréquents sont l’acanthosis nigricansdes grands plis, avec ou sans acrochordons, et les signes d’hyperandrogénie et d’hypercorticisme d’entraînement lésions d’acné, hirsutisme, vergetures [3]. Enfin, l’acroangiodermatite de stase, les ulcères veineux et l’hyperkératose plantaire sont volontiers source d’érysipèles à répétition et de lymphœdème cicatrisation des plaies est souvent moins facile chez les sujets obèses troubles de la perfusion et phénomènes mécaniques.Troubles vitaminiques [1, 8]Bien que connus expérimentalement depuis longtemps, ils sont difficiles à démontrer car ils s’intriquent souvent; leur diagnostic biologique est peu fiable ou parfois impossible. L’épreuve thérapeutique de charge reste la seule démonstrative. Certains ont une expression cutanée prédominante il s’agit surtout de carences acquises ; plus exceptionnelles sont les anomalies congénitales héréditaires du métabolisme des vitamines cf. chapitre 19-2 comme la biotine, les folates, la PPElle comprend deux substances l’acide nicotinique niacine et l’amide nicotinique nicotinamide; le tryptophane est le précurseur de ce dernier. Son métabolisme nécessite la présence de coenzymes vitaminiques B1, B2, B6 et son déficit entraîne une carence en zinc [8].Les causes de carences sont multiples régime exclusif de maïs ou sorgho, malabsorption digestive, déficit congénital de l’absorption et du transfert du tryptophane maladie de Hartnup, alcoolisme, régime végétarien strict, médicaments INH isoniazide, sulfamides, anticonvulsivants, antidépresseurs, 6-mercaptopurine et 5-fluoro-uracile, tumeur carcinoïde déviation métabolique du tryptophane vers la voie de la sérotonine.La pellagre [9] et les érythèmes pellagroïdes réalise une triade clinique cutanée, digestive et parfois neurologique DDD » diarrhée, démence, dermatite. L’aspect dermatologique se traduit par un érythème oedémateux, rouge sombre, prédominant aux zones découvertes, à limites nettes, suivi de décollements bulleux sérohémorragiques, cicatrisant lentement et laissant une peau fine, pigmentée, craquelée. Il peut s’y associer, dans les formes graves, une diarrhée avec stomatite et glossite, une apathie, un syndrome dépressif, des troubles sensoriels [1].Le diagnostic peut être obtenu par dosage de la vitamine PP inconstamment abaissée.Le traitement 500 mg/24 h IV d’amide nicotinique entraîne une régression rapide des signes cutanés, puis neurologiques et B6 pyridoxineSa carence est liée à une augmentation des besoins excès alimentaires de conserves riches en protides, un défaut de stockage hépatique alcoolisme, un médicament INH; elle entraîne secondairement une carence en vitamine PP; en quelques semaines apparaît une dermatite séborrhéique périorificielle proche de celle des carences en vitamine B2 ou en zinc. Le test de charge en tryptophane mesure de l’acide xanthurénique urinaire est fiable. La vitamine B6 per os ou IV 1 g/j entraîne une guérison en quelques B2 riboflavineLa carence est liée aux régimes hypoprotidiques, à l’alcoolisme, à la cirrhose hépatique; elle entraîne une atteinte oculo-orogénitale avec chéilite fissuraire, perlèche, érythème périorificiel et blépharoconjonctivite cf. fig. Ceci rappelle la carence en zinc; le dosage sanguin de la riboflavine étant peu fiable, seul le traitement d’épreuve 20 à 40 mg/j IV confirme le B5 acide pantothéniqueElle possède des effets cicatrisants; une alopécie avec canitie apparaît chez l’animal lors des carences prolongées [1, 8].Vitamine B12 cobalamineAbsorbée dans l’iléon après fixation à pH acide dans au facteur intrinsèque sécrété par les cellules pariétales gastriques, elle est transportée dans le sang par trois protéines transcobalamines I, II, III.Sa carence est liée à des troubles gastro-intestinaux, acquis, exceptionnellement congénitaux. La glossite de Hunter présente dans toutes les anémies mégaloblastiques, dont l’anémie de Biermer, l’hyperpigmentation réticulée des pulpes digitales, nucale, axillaire, abdominale, unguéale, sont évocatrices, s’associant parfois à des signes neurologiques d’atteinte médullaire cordonale postérieure; le dosage radio-immunologique de la vitamine B12 est nécessaire avant tout traitement 50 à 100 μg/j IM [1, 8].Acide folique acide ptéroyl-glutamiqueRéduit dans l’organisme en acide tétrahydrofolique de façon stable grâce à la vitamine C, il est nécessaire à la synthèse de l’ADN. Les carences d’apport sont rares; plus fréquents sont les troubles d’absorption et surtout l’augmentation des besoins grossesse, syndrome myéloprolifératif, anémie hémolytique, dialyse, prématurité, etc., ou des pertes exfoliation cutanée; certains médicaments ont une activité antifolinique méthotrexate, pyriméthamine, anticonvulsivants; la carence en vitamine B12 bloque la pénétration cellulaire de l’acide signes cutanés sont ceux de la carence en vitamine B12; les médicaments antifoliniques créent des ulcérations orales et gastro-intestinales. Le dosage des folates sériques est fiable; le traitement par acide folique seul 10 à 30 mg/j IV ou IM confirme la carence sélective [1, 8].Vitamine AAbsorbée sous forme de rétinol ou carotène, stockée dans le foie, elle est distribuée aux tissus par une protéine de transport sanguin, la RBP Retinol Binding Protein.La carence [1] est rarement d’apport mais d’absorption et de stockage hépatique cirrhose alcoolique; elle entraîne une peau sèche rugueuse, squameuse, ridée, une atrophie sébacée et sudorale, une hyperkératose folliculaire ou phrynodermie peu spécifique, des membres, de la nuque, des épaules, du tronc ; des signes oculaires baisse de vision nocturne, kératomalacie sont évocateurs. Le dosage de la vitamine A ou l’hypervitaminémie A provoquée aide au diagnostic. Le traitement 50 000 U/j per os amène la guérison en quelques A décrite chez l’enfant, plus rare chez l’adulte, entraîne une peau sèche, desquamante avec prurit et surtout troubles neurologiques centraux hypertension intracrânienne, parfois cirrhose hépatique, hypercalcémie en cas d’intoxication massive et surtout chronique médicamenteuse cf. chapitre 22.La vitamine A, et surtout ses dérivés rétinoïdes de synthèse, auraient un effet de prévention des cancers cutanés liés aux UV [10].Une caroténodermie liée à un défaut de conversion du carotène en rétinol vitamine A, par exemple au cours du diabète, de l’hypothyroïdie, de syndromes néphrotiques ou d’hépatopathie, ou à un excès de caroténoïdes alimentaires carottes ou médicamenteux cf. chapitre 22 entraîne une coloration jaune orangé de certaines zones cutanées périnasale, palmoplantaire sans signe de toxicité [11].Vitamine C acide ascorbique, forme lévogyreElle a de nombreux rôles dans le métabolisme du collagène, du fer, du soufre, de la tyrosine, de l’acide déficits s’observent au cours de dénutrition, d’alcoolisme, de brûlures ou scorbut [5] réapparue ces dernières années associe glossite, gingivite hypertrophique, hémorragique, déchaussement dentaire, troubles osseux bande sombre à la métaphyse des os longs. Les signes cutanés fig. parfois précoces sont la kératose folliculaire avec poils en tire-bouchon » et hémorragies périfolliculaires cuisse, face antérieure de l’abdomen et des avant-bras puis un purpura extensif polychrome, ecchymotique, doublé d’un œdème sclérodermiforme, parfois des hypodermites hémorragiques. Le dosage de l’acide ascorbique intraleucocytaire peut être normal au début. Le traitement 1 à 2 g/j IV ou per os d’acide ascorbique amène la Cliquez pour agrandir Purpura folliculaire du déficit en vitamine C. Le tableau est plus trompeur chez l’enfant. Il touche le nourrisson ou le jeune enfant, soit du fait d’un allaitement artificiel trop prolongé, et sans supplémentation, soit du fait d’un régime excluant les légumes et les fruits frais. Il se révèle initialement par une asthénie et des troubles de la marche, avec une boiterie douloureuse, s’aggravant progressivement pour aboutir à une impotence fonctionnelle, voire une pseudo-paralysie avec des membres inférieurs en flexum. Ici, le purpura infiltré et la tendance ecchymotique peuvent orienter à tort vers une vasculite, une leucémie ou un syndrome des enfants battus [1, 8].Vitamine ESon rôle antioxydant dans la stabilité des membranes cellulaires et dans la synthèse de l’hème lui fait attribuer des propriétés eutrophiantes et antivieillissement [1, 8], seule ou en association avec d’autres agents antioxydants vitamine C [12], polyphénol carotène.Vitamine KElle intervient dans la synthèse des facteurs II, VII, IX et X de la coagulation. Un syndrome hémorragique avec chute du taux de prothrombine est observé lors de carences d’apport nouveau-né, d’absorption ictère rétentionnel, d’utilisation cirrhoses hépatiques, traitement par antivitamine K. Les déficits en protéines C et S, dépendantes de la vitamine K, sont discutés au chapitre intramusculaire de vitamine K chez le nouveau-né comme chez l’adulte est parfois suivie de réaction inflammatoire eczématiforme, pouvant exceptionnellement évoluer vers des hypodermites sclérodermiformes et des nécroses [13].Biotine vitamine HCoenzyme de nombreuses carboxylases, elle intervient dans le métabolisme des acides aminés et pyruvique. Un excès d’avidine blanc d’oeuf cru peut inactiver la biotine. Chez l’adulte, la carence entraîne glossite, stomatite douloureuse fissuraire et peau sèche grisâtre. Chez l’enfant, un déficit en carboxylases cf. chapitre 19-2 réalise soit un tableau précoce avec coma d’acidose lactique, dermite périorificielle et alopécie, soit une forme dégradée pseudo-acrodermatite entéropathique » ; seul le traitement IV ou per os amène une guérison rapide spectaculaire [11, 14].Carences en acides gras essentiels AGEElles sont parfois associées à un déficit en zinc et apparaissent lors de défaut d’apport prématurité, hyperalimentation veineuse prolongée.Elles entraînent une xérose cutanée avec aspect d’ichtyose et d’eczéma craquelé associé à des troubles de croissance. Le diagnostic est porté sur le dosage des AGE sériques. Le traitement peut être local percutané, ou systémique, IV ou per os [11, 15].Vitamines d’utilisation topiqueL’utilisation des vitamines par voie topique apparaît séduisante à visée préventive ou curative, notamment dans le domaine vitamine A est procicatrisante. Ses dérivés, l’acide rétinoïque, son isomère 13-cis et le rétinaldéhyde ont un rôle régulateur et de maturation épidermique, une action favorable sur la synthèse du collagène. Ces propriétés sont mises en avant dans le domaine du vieillissement cutané, de l’acné et du vitamine E a une activité antioxydante, antiradicaux libres et un effet photoprotecteur en association à la vitamine vitamine C, actuellement obtenue en préparation stable, est antioxydante comme la vitamine E, et est présente dans des associations sélénium + vitamine E, photoprotectrices et antivieillissement [16].La vitamine D3 [17, 18] et ses analogues, le calcipotriol, mais aussi le calcitriol sont proposés dans les maladies prolifératives comme le psoriasis, les ichtyoses mais aussi les scléroses vitamine K améliorerait la résorption des hémorragies cutanées [19].Carences et excès en oligoéléments FerLa carence en fer [10] acquise est fréquente, notamment au cours des saignements occultes chroniques ou de déficit d’apport alimentation végétarienne; une pâleur, une alopécie cf. chapitre 15, une discrète atrophie, une sécheresse cutanée peuvent apparaître ainsi qu’une glossite atrophique, douloureuse, parfois érosive, voire lichénoïde; la koïlonychie fig. est très fréquente. Tous ces signes s’amendent avec le traitement substitutif per os. Le syndrome de Plummer-Vinson, exceptionnel, associe une stomatite et une sténose œsophagienne haute, une anémie hypochrome sidéropénique. Fig. Cliquez pour agrandir Koïlonychie ongle en cuillère » lors d’un déficit en héréditaire se transmet sur le mode autosomique récessif. La mise en évidence de la mutation du gène HFE a actuellement une place privilégiée dans le diagnostic. Elle est responsable d’une absorption intestinale excessive de fer, avec pour conséquence une véritable thésaurismose, prédominant au niveau cardiaque, hépatique et cutané. La précocité du dépistage est essentielle. L’hémochromatose est parfois secondaire à l’intoxication alcoolique, post-transfusionnelle ou même nutritionnelle et associe hépatomégalie d’évolution cirrhogène, diabète, hypoandrie, cardiomyopathie, peau acquiert un aspect grisâtre », métallique, qui intéresse le visage, les grosses articulations et les organes génitaux. Une peau fine atrophique, douce, une hypopilosité, des cheveux fins, une leuconychie, une koïlonychie attirent l’attention vers l’hémochromatose familiale. Ce sont des signes tardifs, apparaissant après la 3e décennie chez l’homme et après la 4e décennie chez la femme, au cours de l’hémochromatose héréditaire. La survenue d’une ichtyose peut témoigner d’une cancérisation porphyrie cutanée tardive peut s’associer et disparaître après les [11, 17]Il peut s’agir de déficit héréditaire l’acrodermatite entéropathique AE. La transmission est autosomique récessive, liée à un déficit partiel de l’absorption intestinale du zinc, par anomalie d’un transporteur entérocytaire du zinc. Le gène est localisé sur le chromosome 8 [20]. Il survient chez le nourrisson, lors du sevrage de l’allaitement maternel; rarement c’est l’inverse, avec un tableau d’acrodermatite pendant l’allaitement maternel exclusif du fait d’un défaut d’apport par le lait maternel. Plusieurs maladies métaboliques avec déficit enzymatique variés’accompagnent d’un tableau proche de l’AE cf. tableau notamment lors de régimes sélectifs peut être acquis au cours de la mucoviscidose, de maladies inflammatoires du tube digestif MICI, d’alimentation veineuse exclusive prolongée, sans apport de zinc, de cirrhose et de pancréatite alcoolique, de régime tableau cutané est très évocateur en présence d’une dermatose périorificielle, bipolaire et acrale. L’aspect est celui d’une dermatose érosive, parfois bulleuse, hyperkératosique ou psoriasiforme à topographie narinaire, palpébrale, péribuccale et génitale. L’atteinte muqueuse est fréquente avec stomatite, balanite, vulvite et/ou progressive, associée à des troubles de l’humeur irritabilité, dépression et à une diarrhée oriente le diagnostic; celui-ci est affirmé par l’hypozincémie et sa conséquence la chute du taux des phosphatases alcalines sériques; le traitement substitutif IV ou per os par des sels de zinc gluconate, sulfate amène une guérison spectaculaire en quelques jours. Le traitement doit être poursuivi à vie au cours de l’acrodermatite carence se manifeste par une dépigmentation cutanéophanérienne pseudo-albinisme, une macrocytose et une augmentation des transaminases et créatine-kinase. Elle s’observe lors d’alimentations parentérales prolongées [21]. L’intoxication au sélénium, par excès de supplément alimentaire par exemple, peut entraîner une alopécie et des anomalies unguéales sous formes de leuconychies successives parallèles à la lunule lignes de Mee [22].Vous venez de lire le sous-chapitre Maladies de la nutrition du chapitre 19 Manifestations cutanées des maladies internes de l’ouvrage Dermatologie et infections sexuellement transmissibles dont la 6e édition paraîtra le 4 janvier ouvrage est coordonné par Jean-Hilaire Saurat, Dan Lipsker, Luc Thomas, Luca Borradori et Jean-Marie LachapelleLe présent sous-chapitre a été écrit par Michel Rybojad, Dermatologiste, Paris Dermatologie et infections sexuellement transmissiblesAvec 97822947464996e édition, 2017 Lexsudat est un mélange d’eau et de protéines, qui provient du tissu atteint. Les cloques se forment habituellement en réponse à une lésion spécifique, comme une brûlure ou une irritation, et touchent les couches les plus superficielles de la peau. Ces cloques guérissent rapidement, souvent sans aucune cicatrice. 403 ERROR Request blocked. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID E4IeokQKgbXfBKFEUrYW0PPRELTr2WzuW2vuD1mFEpGx0iSYoNwx0w== Voiciquelques-unes des causes de l’ampoule au pied : La pratique prolongée d’un sport comme la marche ou la course. Le port de chaussures à talons hauts. Une brûlure. L’oignon du pied ( hallux valgus) Une transpiration excessive des pieds et le port de chaussettes humides. Une réaction allergique.ACTIVITE INTERVENTIONS CRYOTHERAPIE PAR AZOTE LIQUIDE Du côté pratique L'azote liquide est l'agent le plus efficace pour la cryothérapie -196°C Congélation par azote Chute de l'excroissance en 2 à 3 semaines après rougeur, gonflement phase inflammatoire puis dessèchement phase brune Une petite vésicule de liquide phlyctène peut soulever la lésion et en accélérer la chute. Soins conseillés après azote Appliquer l'antiseptique prescrit pendant 10 jours. Par exemple Septéal 1 à 2 fois par jour, excepté sur les paupières Pas de pansement, sauf pour le confort pour éviter le frottement du pull over. Toilette et bain autorisés normalement.. Illustration de papillomes et pendulums couramment traités par l'azote liquide Cryothérapie par azote liquide Technique Exemple de réaction après traitement de molluscum pendulum par cryothérapie douce Exemple de réaction après traitement de verrues par cryothérapie renforcée CRYOTHÉRAPIE PAR AZOTE LIQUIDE TECHNIQUE Coton imbibé d'azote Technique - Au coton imbibé d'azote précis, peu puissant - Projection d'un spray d'azote Congélation plus rapide et plus profonde Cryospray Contrôle En cas de lésions virales verrues le contrôle 3 à 4 semaines plus tard est impératif pour éviter une récidive Pour des lésions non virales, le contrôle peut être effectué plus tardivement contrôle 1 à 2 fois par an pour les kératoses des sujets âgés. EXEMPLE DE CRYOTHÉRAPIE DOUCE Molluscum pendulum du cou Molluscum pendulum du cou Cliquez pour voir la réaction après cryothérapie Aspect Excroissance de quelques millimètres, pédiculée, molle, mobile sur sa base qui se manifeste lentement 20 à 30 ans pour l'apparition des premières Terrain Familial dans les formes proffuses; Non contagieux, atteint surtout les plis zones de frottements cou aisselles aisnes paupières. Evolution Chaque molluscum grossit progressivement au cours de la vie. L'aspect après cryothérapie douce Rougeur immédiate pendant quelques jours suivie d'un léger gonflement 1 semaine. Ensuite les molluscums brunissent, se dessèchent, puis noircissent et tombent en 2 à 3 semaines au total. Certains molluscums peuvent se détacher un peu plus tard, après 3 semaines d'évolution. Les phlyctènes bulle de sérosité sont très rares au cours du traitement d'un molluscum par l'azote. Limites de la cryothérapie De nouvelles lésions apparaissant avec l'âge, une séance tous les 2 à 5 ans est habituelle. Parfois un molluscum géant 1 cm est trop gros pour l'azote. Electrocoagulation, shaving ou exérèse standard avec histologie sont alors requis. EXEMPLE DE CRYOTHÉRAPIE FORTE Verrues de la main Phlycthènes rouge et blanches verrue de la main Les verrues vulgaires sont des lésions kératosiques d'origine virales dues à un papilloma virus humain atteignant surtout les zones de peau cornée des main et des pieds. L'aspect après cryothérapie renforcée Des bulles syn. phlycthènes, cloques, ampoules soulèvent la base des verrues pendant les jours qui suivent la séance de cryothérapie "forte" - la plupart sont blanches, transparentes et sont remplies d'un liquide, le sérum clair, transparent - quelques unes sont rouges ou brunes et sont remplies d'un mélange séro-sanglant situation fréquente au niveau du pied décollement plus profond ou verrue traumatisée travailleur manuel, marche, sport, chaussures Soins après cryothérapie renforcée En cas de phlycthène gênante, volumineuse, il est possible d'évacuer son contenu pour la soulager et arrêter son extension - désinfecter soigneusement la phlycthène et la zone tout autour - percer largement la cloque près du bord à l'aide d'une aiguille stérile - NE PAS découper la cloque. La laisser en place comme pansement comme pour une ampoule au talon - maintenir à l'abri des salissures pendant quelques jours à l'aide d'un pansement protecteur stérile. J'ai des verrues et je veux des réponses concrètes à mes questions > Voir la fiche conseil Questions sur les verruesLimites de la cryothérapie renforcée Douloureuse, la cryothérapie avec phlycthènes est invalidante pour certains métiers, et trouve rapidement ses limites en cas de verrues nombreuses. Un moyen commode de régler ces cas difficiles est l'application d'une pommade kératolytique sous occlusion prolongée ou son association à la cryothérapie modérée sans phlycthènes. En savoir plus sur les verrues à papilloma virus humain > Voir la planche Verrues viralesLexique Kératosique corné, épaissi par la corne
Aujourdhui, je vais vous montrer comment faire de fabuleux masques avec des ingrédients 100% naturels, parfaits pour donner à votre peau l’ hydratation dont elle a besoin pour avoir un visage lisse, prévenir les rides, éliminer les taches et